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Rester Debout - Chronique jeudiciaire No 7

Dans cette septième chronique jeudiciaire, Paul Bruno prend le relais de Rachel Khan pour dénoncer cette posture à la mode sui consiste ce pour les sportifs à s’agenouiller pour s’opposer au racisme et aux discriminations. À l’inverse, l’écrivain demande aux joueurs de l’équipe de France de foot de rester debout, seule attitude logique pour combattre ce qu’on estime être des injustices.

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Cette septième chronique jeudiciaire du 17 juin 2021 doit beaucoup à Rachel Kahn qui a publié hier dans le Figaro une excellente chronique, s’offusquant, à juste titre contre la volonté de l’équipe de France de football de mettre genou à terre avant le match contre l’Allemagne  sur la pelouse de l’Allianz Arena pour, prétendument pour lutter contre le racisme et les discriminations.

Pour des raisons que l’on ignore encore, peut-être l’irruption inopinée de l’ULM de Green Peace sur le terrain Munichois, ce geste ne fut pas accompli par nos Bleus, et c’est tant mieux.

Il devient en effet insupportable que l’on reprenne en Europe, et particulièrement en France, les codes du nouvel antiracisme en provenance des Etats Unis, alors que la situation sous-jacente à ces manifestations anti-racistes n’a rien à voir des deux côtés de l’Atlantique. Nous n’avons en effet pas d’ordre ou de leçons de morale à recevoir de ce pays où le racisme est exacerbé depuis bien longtemps.

Nul ne peut contester le racisme qui s’exprime depuis longtemps aux USA, essentiellement envers les Noirs, mais aussi à une époque envers leur communauté asiatique. On se souvient de Rosa Parks et de Martin Luther King, figures emblématiques de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, des discriminations dans les écoles, mais aussi des violences raciales à Los Angeles et Detroit, ou du massacre ignoble de Tulsa il y a pile 100 ans, et plus récemment bien sûr du meurtre de George Floyd par un policier Blanc.

Rien de tel en France, bien au contraire ! Il n’y a jamais eu dans notre pays de discrimination au seul motif de la couleur de peau. Ce qui avait étonné les soldats américains noirs qui pouvaient s’asseoir aux terrasses des cafés parisiens avec des femmes blanches, alors qu’une telle chose était impensable dans leur pays. Depuis la Révolution Française, notre pays s’honore à rejeter toute forme de discrimination, y compris sur  la couleur de peau. Mais c’est bien connu, les enfants gâtés en veulent toujours plus, d’où cet incessant combat des minorités pour acquérir plus de droits, au risque d’exaspérer la majorité qui s’irrite, chaque jour un peu plus, de leur jusque-boutisme

Car c’est quand même un paradoxe que ce soit l’équipe probablement la plus bigarrée du monde, parfois surnommée l’équipe africaine de l’Europe, qui veuille s’agenouiller pour s’indigner contre le racisme. Aux temps de l’apartheid en Afrique du Sud, il ne serait pas venu à l’idée de l’équipe springbok de faire un tel geste, alors qu’elle était le symbole suprême du racisme puisque dans son cas, il n’y avait aucun rugbyman noir, ce sport étant plus ou moins réservé aux Blancs. Nelson Mandela supporta quand même l’équipe nationale, faisant ainsi plus contre le racisme que n’importe quel genou à terre.

Car enfin, depuis quand s’agenouiller est-il une affirmation de lutte et une volonté de changer les choses. En 1968, pour exprimer leur colère, les Noirs brandissaient le poing sur le podium des Jeux Olympiques de Mexico et cela avait quand même une toute autre allure, et une autre signification : celle d’assumer leur volonté de ne plus subir et de mener le combat.

Johnny Hallyday ne dit rien d’autre dans sa chanson « DEBOUT » quand il chante

« Si de ma vie j’ai écarté
tous ces perdants au garde à vous
Oh, je me suis battu pour mes idées
Mais personne ne m’a vu à genoux »

Où est passé la virilité et la détermination de nos combattants du nouveau monde bisounours ? N’est pas Gandhi qui veut ! On n’obtient pas grand-chose à coups de pétales de roses, si ce n’est l’autosatisfaction de se prendre pour un rebelle révolutionnaire à bon compte. Che Guevarra doit être plié de rire dans sa tombe.

De grâce, sachons raison garder ! Laissons aux Américains ce qui est leur combat et rendons aux Français le droit de rester ce qu’ils ont toujours été. Je suis convaincu que demander continuellement à une population de s’agenouiller ou de manifester à tout bout de champ une repentance qui n’a pas lieu d’être, ne fera qu’exaspérer un peu plus une large frange de la population française qui n’en peut plus de cette pression morale qu’elle juge malvenue. Au final c’est contre-productif et produit l’effet inverse à l’objectif recherché.

On ne peut ignorer aussi l’intimidation intellectuelle et morale qui s’exerce à travers cette figure imposée envers des joueurs qui ne souhaiteraient pas s’agenouiller mais qui y sont contraints et forcés pour ne pas être vilipendés ou traités d’affreux complices par l’idéologie dominante du politiquement correct exprimée par les médias. Il faut lutter contre les discriminations : encore faut-il le faire intelligemment. A trop en faire, je le répète, attention à ne pas provoquer un mouvement de révolte en retour. Car on devrait y réfléchir sérieusement, Green Peace y compris, qui a failli provoquer un drame avec son ULM :  Qui fait l’ange fait la bête !

Le sport est universel ! il se moque de la couleur de peau, de la religion ou de l’idéologie des compétiteurs. La charte olympique ne prévoit-elle pas que « aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale, n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique »

Alors les Bleus, vivez debout, et restez le jusqu’au bout , au moins jusqu’au 11 juillet 

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